L’espoir était pourtant au beau fixe il y a quelques mois. Le Synagref (Syndicat national des greffiers) avait été reçu par le Président Brice Clotaire Oligui. Lors de cette audience cruciale, le statut particulier des greffiers était le seul point à l’ordre du jour. Face aux représentants syndicaux et aux membres du Gouvernement présents, le chef de l’État avait donné des instructions fermes pour que cette réforme de longue date aboutisse enfin.
Le processus réglementaire s’était alors rapidement enclenché. Le projet de statut avait été soumis au Parlement et, entre fin juillet et début août, il avait été adopté à l’unanimité tant par l’Assemblée nationale que par le Sénat. Une victoire législative sans appel, laissant présager une concrétisation imminente.
Cependant, depuis cette adoption, le dossier semble être au point mort. La promulgation du texte, l’étape finale qui relève exclusivement de la prérogative du Président de la République, n’a toujours pas eu lieu. Or, compte tenu du calendrier parlementaire, cette promulgation était attendue il y a déjà plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
À l’aube d’une nouvelle année judiciaire, l’incertitude et la déception règnent chez les greffiers. Malgré l’engagement présidentiel et le consensus du pouvoir législatif, ces fonctionnaires qui constituent le pivot administratif et procédural des juridictions demeurent dans l’attente d’un texte qui doit définir leurs carrières et améliorer leurs conditions de travail. Leur mobilisation récente visait justement à mettre fin à cette stagnation prolongée.
La rentrée de lundi s’annonce donc sous le signe d’une impatience grandissante et d’une question non résolue : quand le statut tant attendu et voté entrera-t-il enfin en vigueur ?