L’intervention du porte-parole a pris un ton ferme, axé sur l’autorité et l’indépendance de la justice nationale. Théophane Nzame-Nze Biyoghe a répondu aux arguments soulevés par la défense des prévenus, notamment ceux qui pourraient faire référence à des cadres légaux étrangers, en délivrant un avertissement sans équivoque.
Il a rappelé avec force que le procès serait mené uniquement selon les lois du pays, déclarant : « nous ne sommes pas en France ici ». Cette formule vise à affirmer la primauté du Code pénal gabonais et à écarter toute tentative d’influence ou de comparaison avec d’autres systèmes juridiques.
Théophane Nzame-Nze Biyoghe a également abordé la récente diffusion de vidéos, attribuées à Noureddin Bongo Valentin, qu’il a vivement condamnées. Il a qualifié ces actions de « tentative de déstabilisation et de communication d’influence », y voyant une manœuvre visant à interférer avec le processus judiciaire.
Malgré cela, le calendrier du procès est maintenu : « Quel que soit le nombre de vidéos, le procès va s’ouvrir le 10 novembre prochain », a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs soulevé la question de l’illégalité des enregistrements, précisant que les agents judiciaires qui y apparaissent n’avaient pas donné leur consentement. Ces fonctionnaires disposent donc du droit d’engager des poursuites pour atteinte à leur image.
Le rappel des faits :
Sylvia Bongo et Noureddin Bongo Valentin sont poursuivis pour détournement de fonds publics, blanchiment et corruption présumée. Les prévenus ont passé plus de quinze mois en détention provisoire. En mai 2025, ils ont été placés sous surveillance à domicile pour des raisons de santé.
Le procès débutera le 10 novembre 2025, conformément à l’agenda judiciaire confirmé par la Présidence.










