Candidat malheureux de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), Gondjout a chargé l’ex parti au pouvoir, le PDG, accusant ses méthodes d’être une trahison flagrante de la transition démocratique en cours.
Le ministre Gondjout a affirmé avec force que ce qui s’est passé lors du scrutin du 11 octobre est « la négation totale de ce qui a été courageusement bâti le 30 août 2023 par le CTRI lors de la libération du Gabon ». Selon lui, les pratiques observées rappellent « les sombres moments des parodies d’élections organisées par le régime déchu ».
Instrumentalisation de la pauvreté et intimidation
Les accusations de Paul-Marie Gondjout sont particulièrement graves. Il dénonce un « achat des consciences aux abords et à l’intérieur des centres et bureaux de vote », soulignant que des « bons d’achat alimentaire » ont été distribués le jour même du scrutin pour s’assurer d’un « vote guidé par la faim, et non par la conscience ».
Le responsable politique de l’UDB a fustigé l’instrumentalisation de la pauvreté pour obtenir des suffrages, refusant que « la pauvreté soit instrumentalisée pour garantir des sièges électoraux ». Il a insisté sur un principe fondamental : « Un peuple qu’on nourrit pour voter est un peuple qu’on prive de liberté. »
Au-delà de l’aspect matériel, le ministre a évoqué des tactiques d’intimidation et de pression, citant des « cérémonies nocturnes où des communautés entières ont été contraintes de jurer fidélité », perpétuant un système déchu par la « ruse, l’argent, les intimidations, des menaces et même par des incantations mystico-fétichistes ».
Sabotage de la vision présidentielle
Paul-Marie Gondjout s’est positionné comme le défenseur de la vision portée par le Chef de l’État. Il a estimé que ces agissements sont le « contre-pied absolu de la vision portée par le président de la République, son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema qui travaille sans relâche à restaurer la confiance dans notre démocratie ».
Le ministre a lancé un avertissement sévère à ceux qui, selon lui, s’accrochent à l’ancien système : « Je le dis avec force, nous n’avons pas le droit de saboter notre propre libération. Nous n’avons pas le droit d’humilier notre peuple, de trahir notre jeunesse, d’étouffer l’espoir pour simplement préserver des intérêts égoïstes. »
Pour Paul-Marie Gondjout, la seule voie pour Lambaréné est le « projet Bâtissons l’édifice nouveau », qui repose sur des « idées, du travail et du respect », et non sur des « actes de corruption ». Ses dénonciations posent désormais la question de l’impact de ces pratiques sur le processus démocratique national en pleine période de transition.