Le Confidentiel : Ancien directeur général de Handling Partenaire Gabon (HPG), pouvez-vous revenir sur les conditions de votre licenciement ? Vos droits ont-ils été respectés ?
Olivier Berni : Je n’ai pas été convoqué ni au Conseil d’Administration du 13/4 ni à celui du 4 mai dernier. Ma révocation du 4 mai, je l’ai apprise par mail de l’assistante du directeur général du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques, Akim Mohamed Daouda, à 23h alors que j’étais en arrêt maladie depuis le 4 mai au matin suite à des problèmes de tension et de cœur. J’ai d’ailleurs été hospitalisé à la polyclinique Chambrier en soins intensifs du 11 au 12 mai. Avant de me résoudre à être évacué pour le Maroc le 15 mai pour effectuer des examens cardiaques coronariscopie subis le 16 du même mois avec hospitalisation et intervention avec pose de stent. J’étais hospitalisé jusqu’au 24 mai.
Le Confidentiel : Dans quel état avez-vous trouvé l’entreprise HPG et dans quel état vous l’avez laissée ?
Olivier Berni : HPG était en état de cessation des paiements en novembre 2020, voire PV AG du 21/9/21 et en faillite lors de cette même AG les actionnaires ont voté pour la continuation d’activités malgré une perte de près de 1,8 milliards de CFA pertes accumulées principalement sur 9 mois . En 2021 l’activité était réduite de 70%, ce qui a occasionné des nouvelles pertes validées en AG. Malgré plusieurs demandes de R-logistic de re-capitaliser le FGIS s’y est opposé à En 2022, meilleurs résultats avec -121 millions de FCFA avant que je ne parte. Mars 2023 résultats positifs de 45 millions FCFA. Les audits effectués prouvent que la situation se dégradait depuis 2018. Mon principal souci était de maintenir l’emploi et de trouver des solutions pour que l’ensemble des salariés perçoivent régulièrement ce qui a été fait pendant 31 mois.
Le Confidentiel : Le FGIS vous reproche un recrutement approximatif, voire de copinage et de plusieurs malversations financières ? Que répondez-vous face à ces accusations ?
Olivier Berni : Je n’ai jamais reçu de demande d’explication sur l’aspect financier. Et sur la partie ressources humaines, je m’en suis expliqué. Il n’y a jamais eu de recrutement par copinage de ma part, par contre, je recevais régulièrement des demandes incessantes de la part de certains hauts cadres du FGIS pour recruter leurs copines et autres (Ndlr : effectivement nous avons pu avoir accès à certains copie messages compromettants). J’ai gardé plusieurs demandes par messagerie dans mon téléphone.
Le Confidentiel : Pensez-vous faire les frais du bras de fer qui oppose le FGIS et l’autre actionnaire de HPG, R-Logistic, filiale de Monaco Ressources Group ?
Olivier Berni : Oui tout à fait. Le FGIS n’arrivant pas à récupérer la Gestion de HPG demandées depuis novembre 2022, statutairement attribuée à R Logistic, il fallait bien trouver une autre solution.
Le Confidentiel : On vous dit installé au Maroc. Mais selon plusieurs de nos sources le FGIS a promis engagé des poursuites judiciaires à votre encontre. Seriez-vous prêt à défendre votre innocence devant la justice gabonaise ?
Olivier Berni : Oui pour le moment. Si celle-ci est impartiale sans pressions extérieures oui bien sûr. Et je me réserve aussi le droit de poursuivre mes détracteurs qu’ils soient du FGIS ou autre pour dénonciations calomnieuses atteinte à ma vie privée faux et usages de faux. Par rapport à l’affaire HPG, la tête de Akim Douada doit être affichée. Il est complice de tout ce modèle par son absence totale durant près de 3 ans et me met tout ça sur le dos.
