Une défense « honteuse » et des soupçons de « collusion »
Dans une déclaration sans équivoque à notre rédaction, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso a fermement contesté la prise de position de la Chambre Africaine de l’Énergie. Il estime qu’en l’absence de tout élément matériel probant, la CAE s’érige en « très mauvais avocats de Perenco », ce qui, selon lui, « laisse paraître des soupçons de collusion avec cette entreprise ».
Le député a mis en lumière l’absence de fondement de la défense de Perenco par la CAE. « En l’absence du rapport d’enquête des autorités gabonaises ou de leur contre-expertise sur cette tragédie, sur quoi se fonde cette chambre pour défendre Perenco au motif que cette entreprise “fournit des efforts pour renforcer la sécurité, indemniser les familles et coopérer avec les autorités” ? », s’est-il interrogé.
Le silence des autorités gabonaises pointé du doigt
Makosso a également rappelé ses propres tentatives pour obtenir des réponses concrètes des autorités gabonaises. « En ma qualité de Député de la Transition, j’avais déjà interpellé lors des questions d’actualité le Ministre du pétrole en ce temps sur la suite donnée à cette affaire », a-t-il précisé, déplorant qu’« près d’un an après aucune réponse formelle ». Ce manque de transparence de la part des autorités, combiné à l’intervention de la CAE, renforce les inquiétudes du député.
Une trahison des intérêts africains
Pour Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, il est inconcevable qu’une institution telle que la Chambre Africaine de l’Énergie prenne le parti de Perenco dans une tragédie aussi grave, ayant coûté la vie à plusieurs personnes, dont trois Gabonais. Il a martelé qu’« une Chambre de surcroît africaine ne peut être ne doit prendre effet et cause pour Perenco sur une tragédie aussi grave ». Sa critique souligne l’urgence d’une enquête approfondie et transparente pour élucider les circonstances de l’accident du BECUNA et établir les responsabilités.