Stevy Worah-Ozimo vit sur le territoire américain depuis près de 20 ans, s’y étant installé pour ses études. Marié pendant quatre ans à une Américaine d’origine sud-coréenne, le divorce a été prononcé après une relation tumultueuse, marquée, selon son entourage, par des preuves de l’instabilité de la femme.
Manifestement plus stable, Stevy a légalement obtenu la garde de l’enfant, né de cette union, avec des restrictions imposées à la mère. Il aurait même effectué des voyages avec son fils de trois ans sans être inquiété, notamment une mission au Rwanda pour le compte du Gabon dans le cadre de projets liés au basketball, puis un séjour au Sénégal pour une cérémonie d’hommage au capitaine Charles Tchoreret en tant qu’ancien élève du Prytanée militaire de Saint-Louis.
Une accusation annulée, une détention maintenue
L’arrestation de Stevy Worah-Ozimo était fondée sur une accusation d’« interférence dans la garde de son enfant ». Pourtant, comme le rappellent ses proches, Stevy détenait la garde exclusive de son fils. Le juge a d’ailleurs annulé cette accusation, statuant qu’il est impossible d’enlever son propre enfant lorsque l’on en a la garde à 100 %.
Malgré cette décision judiciaire, Stevy demeure privé de liberté. La page Facebook “Justice pour Stevy Worah-Ozimo”, lancée par ses proches pour alerter l’opinion publique, exprime leur désarroi :
« Chaque jour passé loin de son fils, loin de la lumière qui nous réchauffe, est une blessure ouverte. Notre silence prolongerait son isolement ; notre voix peut briser les barreaux de l’injustice. Nous en appelons à votre bienveillance : joignez vos efforts, partagez son histoire, interpellez respectueusement les décideurs. Ensemble, redonnons à Stevy le temps, la liberté, la justice et l’amour pour son fils qu’on lui refuse. »
La situation de Stevy dépasse désormais l’entendement de ses proches. Un membre de son entourage témoigne de l’absurdité de la détention prolongée : « Worah Ozimo Stevy Gael atteint les douze mois exacts de détention dans une situation où, s’il était coupable, la peine maximale est de douze mois. La cour a été repoussée au 7 juillet, ce qui signifie que, si l’on s’en tient à cela, il passera treize mois en prison, dépassant ainsi la peine maximale. »
Cette prolongation de sa détention, au-delà de la peine maximale prévue même en cas de culpabilité, soulève de sérieuses questions sur le respect des procédures. Un proche s’interroge sur la nature de cette affaire : « Au moment où, aux États-Unis, il y a des marches dans tout le pays concernant l’immigration et les procédures non respectées envers les citoyens étrangers, tous les avocats et médias à qui nous parlons ici disent que l’affaire de Stevy devient politique car ils n’ont jamais vu un cas pareil ici. Nous avons fourni toutes les preuves et ils savent qu’il est innocent. Nous, la famille, sommes épuisés par ce stress depuis un an. »
La famille de Stevy Worah-Ozimo alerte sur de graves violations de ses droits fondamentaux. Son avocat ne le contacterait plus, ses appels seraient sur écoute, ses courriers interceptés et les procédures judiciaires ne seraient pas respectées. Sa détention est perçue comme arbitraire, car aucun ordre légal dans le système ne justifie clairement son arrestation, le laissant dans une forme de détention illégale.
Face à cette situation kafkaïenne, la famille lance un appel à l’aide désespéré aux autorités gabonaises, aux Nations Unies et aux Organisations Non Gouvernementales afin que justice soit rendue à Stevy et que cette injustice cesse.